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l’histoire de Porto-Novo: Un passé riche et lourd en même temps un témoignage.

Histoire Porto-Novo (1887) Porto-Novo (1887) Un mythe rapportée par la tradition orale veut que la ville ait été fondée par trois chasseurs yoruba venus du Nigeria. Cette tradition est difficile à relier à des faits historiques établis. Les historiens s’accordent à dire que la ville de Porto-Novo a été fondée dans le courant du xviie siècle par des princes Aja d’Allada dans une zone peuplée de pêcheurs tofinnu sur les rives du lac Nokoué. Après la prise d’Allada par le royaume d’Abomey en 1724, un nouveau royaume se reconstitue autour de Porto-Novo sous le nom « d’Hogbonu » ou « Xogbonu » (x?gbonu en ayizo-gbe). Aux xviiie et xixe siècles, la ville connaît un grand essor commercial grâce à sa proximité avec l’océan atlantique sur lequel elle ouvre un port de plus en plus prospère. Elle est utilisée comme débouché par le royaume d’Oyo. En 1730, le Portugais Eucharistus de Campos nomme la ville « Porto-Novo » (« Nouveau Port ») à cause de sa ressemblance avec la ville de Porto. Les relations avec le Portugal et l’Europe sont nombreuses à cause de la traite négrière qui enrichit considérablement la cité. À la fin du xixe siècle, la vile compte environ 15 000 habitants et une forte densité. En 1863, le roi Sodji signe un traité de protectorat avec les Français. Un second protectorat plus contraignant est conclu le 4 avril 1882 par le roi Toffa 1er, marque la présence de l’installation de l’administration coloniale française. Le 22 juin 1894, les Français créent la colonie du Dahomey, Porto-Novo en devient la capitale, marquant ainsi la fin de l’indépendance de la cité. Economie La ville ne s’est que peu développée pendant de nombreuses années. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation : l’importance économique de Cotonou, avec l’unique port autonome du pays, en a fait la ville la plus peuplée. Mais depuis le renouveau démocratique béninois de 1990, la mise en place de la décentralisation et l’élection d’un maire, la ville aux plusieurs noms (Porto-Novo, Ajashe, la cité des Aïnonvi, Hôgbonu) semble revivre et se moderniser. Le gun et le yoruba sont les deux langues les plus parlées dans cette ville voisine du Nigeria qui représente également une importante plaque tournante dans la contrebande (électronique, Hi-Fi, drogue, produits pétroliers) en provenance du Géant de l’Afrique Population Démographie La ville de Porto-Novo dans ses limites administratives comptait 223 552 habitants lors du dernier recensement en 2002. Sa densité est de 1 985 habitants par km². Les moins de 19 ans représentent plus de la moitié de sa population. En 2010, il y avait 314 500 habitants. Diversité ethnique Porto-Novo, tout comme le Bénin dans son ensemble, est caractérisée par une grande diversité ethnique. Les Fons et Gouns forment à elles deux près des deux tiers de la population, les Yorubas environ 25%, le reste se partageant entre les Ajas, Toffins, Minas, Baribas, Dendis, Yoms, Lokpas, Bètammaribès et Peuls. Certaines ethnies sont plus spécialisées dans certaines activités économiques, Gouns et Fons dans le transport ou l’agriculture, les Yoroubas dans le commerce. Certaines ethnies sont plus spécialisées dans certaines activités économiques, Gouns et Fons dans le transport ou l’agriculture, les Yoroubas dans le commerce. Religions Répartition par religion : La grande mosquée de Porto-Novo en 2009 La grande mosquée de Porto-Novo en 2009 Christianisme : 45% Religions traditionnelles : 30% Islam : 25% Les croyances des Porto-noviens se partagent entre trois grandes spiritualités, avec de nombreuses influences entre elles et un certain syncrétisme : le christianisme, les religions traditionnelles et l’islam. Parmi les religions traditionnelles, la religion Yoruba et son culte des orishas. Culture Aujourd’hui, la ville essaie de reconstituer son passé grâce à ses trois musées, à savoir le musée ethnographique Alexandre Sènou Adande, le musée Honmè et le musée da Silva des arts et de la culture afro-brésilienne. Patrimoine urbain Porto-Novo est une des capitales au patrimoine les mieux préservés. L’architecture y présente un style original avec des influences brésiliennes et françaises. Les arbres sacrés sont aussi un élément important de ce patrimoine. Divers Langue(s) : Français, gun, yoruba

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