Le Sénégal a décidé de suspendre les activités minières sur le fleuve de la Falémé, confronté à une grave pollution en raison de l’utilisation intensive de produits chimiques destinés à l’exploitation illégale des mines d’or. Cette suspension, qui durera trois ans, a pour but de protéger l’environnement et la santé des habitants du sud-est du pays, à la frontière malienne, où plus de 800 sites d’orpaillage illégaux ont été identifiés. En tant que principal affluent du fleuve Sénégal, la rivière de la Falémé est une ressource vitale pour des milliers d’habitants qui utilisent le cours d’eau pour leurs activités agricoles et pour l’alimentation du bétail. Le ministère des Mines sénégalais avait souligné que cette situation préoccupante appelle de la part des autorités nationales des mesures fortes afin de trouver une véritable solution aux incessantes plaintes des populations riveraines du fleuve. La région de Kédougou, où coule la Falémé, connaît depuis une vingtaine d’années une ruée vers l’or. Des milliers de personnes, venues de toute l’Afrique de l’Ouest, tentent d’y faire fortune à travers des activités minières illégales.
Flora HOUNSOUNOU
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