L’éphéméride de l’espoir : Le Roi Glélé

Badohoun, qui prit le nom de Glélé, est traditionnellement (si on exclut la reine Hangbè et Adandozan) le dixième roi d’Abomey. Il avait adopté le lion comme symbole de son règne. À la mort de Ghézo, en 1858, Badohoun (Glélé) succède sans difficulté à son père sur le trône du royaume d’Abomey. Pour venger son père, il poursuit la politique d’expéditions militaires incessantes qui lui procurent les esclaves destinés à la traite vers l’Amérique, mais aussi à la mise en valeur du domaine royal et aux sacrifices humains annuels. Il entreprend une série de campagnes contre les Yorouba, détruit Ichaga, Ibara et Kétou, mais échoue contre Abéokouta. Treize expéditions sont menées contre le royaume de Porto-Novo. Les rois de Porto-Novo se placent sous le protectorat français, et deux traités successifs, signés à Ouidah en 1868 et 1878, accordent Cotonou à la France. Mais Glélé refuse de signer un traité semblable avec les Portugais. Cependant, en 1889, comme l’armée dahoméenne menace Cotonou, un représentant français, le docteur Bayol, se rend auprès de Glélé moribond ; le prince Kondo, qui le remplace, oblige l’envoyé français à signer un document équivalant à une révocation du traité de 1878. Il mourut le 29 décembre 1889 et fut remplacé par son fils Kondo qui prit le nom de Behanzin. Celui-ci du s’enfuit devant les troupes coloniales françaises, puis se rendre et être exilé. Les négociations avec les français sont menées notamment par une princesse, une des filles de Glélé, Yaya Migansi. Quarante et un jeunes gens et autant de jeunes filles seront sacrifiés lors des obsèques de Glélé.

Flora HOUNSOUNOU

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