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L’éphéméride de l’Espoir: Le Président Jean-Bedel Bokassa

Jean-Bedel Bokassa, né le 22 février 1921 à Bobangui. (village de la préfecture de Lobaye) est un homme d’État et un militaire centrafricain qui fut le deuxième président de la République centrafricaine à partir de 1966 à la suite du coup d’État de la Saint-Sylvestre, avant de se faire proclamer empereur sous le nom de Bokassa Ier en 1976. Orphelin à six ans, il est élevé par les missionnaires. En 1939, la carrière militaire s’offre naturellement à lui, et il fait partie des premières Forces françaises libres (1940). Une fidélité des premiers jours à la France et à son armée qui pèsera lourd auprès de la classe politique française. Il s’enorgueillit d’être le libérateur de la France (débarquement de Provence, 1944) et le défenseur de son intégrité territoriale (guerres d’Indochine et d’Algérie). Une formation à l’école militaire de Saint-Louis (Sénégal, 1947-1948) et au centre d’entraînement de Châlons-sur-Marne (1950) en a fait un de ces sous-lieutenants dont l’armée française a besoin pour servir outre-mer. Adepte de la polygamie, Bokassa a eu 17 épouses et 36 enfants reconnus à charge. Son titre complet était « Empereur de Centrafrique par la volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national », le MESAN. Sa tenue, la cérémonie de son couronnement et son régime étaient largement inspirés du règne de Napoléon Ier. Il met en place une politique très répressive dans tout le pays. En septembre 1979, l’opération Caban, organisée par la France, renverse Bokassa et l’opération Barracuda remet au pouvoir son propre cousin, l’ancien président David Dacko, qu’il avait lui-même renversé en 1965, ce qui aboutit à la fin de l’empire centrafricain. Bokassa est ainsi emmené de force par les parachutistes français au Tchad et, de là, part en exil en Côte d’Ivoire, où il accuse la France de l’avoir trahi. En effet, depuis quelque temps, Bokassa se rapprochait de plus en plus de Kadhafi, dont la politique au Tchad était en contradiction complète avec les intérêts français. Le 10 octobre 1979, l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné révèle l’affaire des diamants, ce qui contribue à la défaite de Valéry Giscard d’Estaing lors de l’élection présidentielle de 1981. Bokassa revient sur cette affaire dans un livre, au milieu des années 1980, au cours de son exil en France. Empereur déchu, il s’était en effet réfugié, après un passage de quatre ans à Abidjan en Côte d’Ivoire, dans son château d’Hardricourt situé dans les Yvelines, pour finalement retourner à Bangui en octobre 1986, bien qu’il y eût été condamné à mort par contumace. Il est arrêté et jugé pour trahison, meurtre, cannibalisme et détournement de fonds. Le 12 juin 1987, Bokassa est acquitté des accusations de cannibalisme, mais reconnu coupable de tous les autres chefs d’accusation. Le 29 février 1988, le dictateur Kolingba manifeste son opposition à la peine capitale en annulant la peine de mort contre Bokassa et commue sa peine en prison à vie en isolement cellulaire, et l’année suivante, réduit la peine à vingt ans de détention. Libéré en 1993. Bokassa meurt en 1996 à son domicile de Bangui d’un arrêt cardiaque à l’âge de 75 ans. À la fin de sa vie, il se proclame « treizième apôtre ». Il est inhumé dans son ancien palais de Bereng.

Flora HOUNSOUNOU

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