AFRIQUE

L’Afrique a « besoin d’une génération qui pense au-delà de son temps »


Le chef du parti d’opposition du Zimbabwe, l’Alliance MDC, Nelson Chamisa, s’est exprimé à l’occasion de la journée de l’Afrique et, sans langue de bois, a dénoncé tous les maux qui minent le continent africain et empêchent son décollage, rapporte The Newsday.

Nelson Chamisa a déclaré que les élites parasitaires étaient responsables des activités de racket à des fins personnelles aux dépens des pauvres citoyens des pays d’Afrique. «Nous avons les maux jumeaux du syndrome des grands hommes, du néo-patrimonialisme et de la kleptocratie corrompue. Les élites parasitaires sont responsables des activités de recherche de rente et de racket pour l’agrandissement personnel au détriment du bien commun et du citoyen commun », a-t-il déclaré, cité par The Newsday. Chamisa ajoute que «l’histoire d’hommes forts par opposition à des institutions fortes raconte une histoire de leadership africain du Cap au Caire et de l’est à l’ouest de notre grand continent. L’Afrique est accablée par la maladie et la pauvreté. La pauvreté en Afrique est la pauvreté du leadership. La rareté sur notre continent est la rareté de la vision et de l’amour. »

Chamisa a déclaré qu’il était temps que l’Afrique passe des libérateurs aux démocrates, aux modernisateurs et aux transformateurs, pour se lever et sauver le continent des mâchoires de la tyrannie, du désespoir, de la barbarie et du retard. «Nous devons à nos anciens héros et à notre postérité de protéger et de croiser les idéaux de justice sociale, une culture des droits de l’homme respectueuse et un ordre social gratifiant. Alors que nous honorons les traditions et l’héritage de nos prédécesseurs, nous avons besoin d’une génération qui pense au-delà de son temps. Des visionnaires dans le moule de Kwame Nkrumah, Marcus Garvey, Joshua Nkomo, Herbert Chitepo et Julius Nyerere, pour n’en citer que quelques-uns et une génération qui inspirent l’innovation et la libération du plein potentiel de nos meilleurs talents. »

«Avec nos grandes ressources naturelles et nos mines, nous avons besoin de grands esprits pour construire de grandes industries et usines. Nous devons tirer profit du grand climat que nous avons, des grands sols, de la flore et de la faune. Nous avons aussi des gens formidables pour le dividende de la population », a soutenu le politique zimbabwéen.

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