L’option de la CEDEAO qui consisterait à déployer des troupes militaires au Niger, n’est pas du goût des sénateurs nigérians. Ils ont rejeté cette proposition de leur Président Bola Ahmed Ashiwaju Tinubu.
Dans l’ensemble, les membres du Sénat nigérian souhaitent la médiation et le dialogue plutôt que la violence. D’entrée, rapportent les médias locaux, ils ont condamné le coup d’État militaire du Général Tchiani avant de s’opposer à l’envoi des troupes militaires au Niger. Pour eux, le Président Bola Ahmed Ashiwaju Tinubu doit privilégier la voie du dialogue. Et, c’est pour cela qu’ils souhaitent que le Président Tinubu « intensifie les négociations avec les putschistes en envoyant à nouveau, une délégation de haut niveau à Niamey. » En exemple l’un des sénateurs a suggéré que des « anciens comme Obasanjo, le général Ali Gusau et Abdulsalam Abubakar soient envoyés en tant que médiateurs pour dialoguer et rechercher une solution diplomatique. »
Dans l’ensemble, ils ont pris la parole et ont totalement écarté les options militaires en raison de nombreux facteurs et aussi en raison des relations harmonieuses que le Nigeria entretien depuis toujours avec le Niger.
Par ailleurs, ils soutiennent à plus de 90 % que l’armée nigériane a ses priorités; qu’elle « est très mal équipée et n’est pas préparée à mener une guerre. Ils ont dit que nous avons une paix fragile au Nigeria et que le Niger est le plus grand marché d’armes en Afrique. Ainsi donc, ils invitent le gouvernement fédéral à se concentrer sur la résolution des menaces de Boko Haram, du banditisme et de l’ESN/IPOB qui ravagent le pays au lieu d’envisager de faire la guerre dans un pays étranger.
Le Président du Sénat, Goodswill Akpabio, avait appelé les législateurs à approuver les mesures que le Président Tinubu avait prises depuis le début de la crise au Niger, ce qu’ils ont fait. Mais ils ont rejeté l’option militaire. Le Président Bola Ahmed Ashiwaju Tinubu devra donc prendre son mal en patience et rechercher des voies de dialogue pour trouver une solution à la crise qui prévaut au Niger.
Mick de BADAR