Interdiction de la consommation de la chicha dans le Zou : Nécessité de généraliser la mesure

Le préfet Firmin Kouton du département du Zou, a interdit la consommation de la  »chicha » dans les lieux ouverts au public de son territoire par arrêté N°12/002/Pdz/Sgd/Sa. Si de nombreux parents jubilent depuis, d’autres souhaitent que la mesure soit étendue à tout le territoire national.
Aujourd’hui au Bénin, les bars, restaurants et lieux publics ne proposent que ce nouveau fond de commerce au mépris de la santé de notre jeunesse. Consommer la chicha dans le décor de sa fumée blanche mais toxique avec la musique à des échelles de décibels records, voici tant de maux en vogue chez nous.

Certains pays interdisent déjà cette nouvelle forme de tabagisme. C’est le cas par exemple du Rwanda qui a annoncé  depuis l’interdiction de la « chicha », ce tabac fumé avec une sorte de grande pipe à eau. Cette décision fait suite à un avis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a évoqué le caractère « additif et dangereux » de cette nouvelle forme de tabagisme. A coup de publicité agressive et mensongère, la « chicha » est devenue très populaire chez les jeunes. Le comble, c’est que nos sœurs en sont de plus en plus accros.

Dangereuse pour la santé, la chicha, c’est 25 % de tabac associé à un mélange de la mélasse et d’arôme de fruits et autres. Elle augmenterait les risques de cancer, de bronchites chroniques ou de problèmes cardiaux-vasculaires,… et au Bénin des enfants et même des nouveau-nés en sont longuement exposés.

Si elle est principalement fumée en Iran et dans le monde arabe, ces pratiques peu recommandables ne doivent pas s’installer chez nous.
Le préfet Firmin Kouton estime à raison que la consommation de la chicha n’est pas normale et n’éduque pas non plus les enfants. « C’est pourquoi nous avons dû prendre cette mesure pour protéger ceux qui ne digèrent pas la chicha ».
Sur la piste du préfet, l’Etat doit faire mieux pour décourager le phénomène.

Charles Christel ADOMASSE

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