A LA UNEAFRIQUEPOLITIQUE

Entretien avec le Premier Ministre du Gabon, Alain-Claude Bilie-By-Nze: « En 2016, certains ont péché par excès de confiance»

Entretien avec le Premier Ministre du Gabon, Alain-Claude Bilie-By-Nze:
« En 2016, certains ont péché par excès de confiance»

De passage à Paris, le Premier ministre gabonais a donné une interview à RFI et France 24 dans laquelle il évoque – avec un petit regard autocritique – la précédente présidentielle. Et il promet la transparence pour celle à venir, cette année. Il explique également la position du Gabon sur le conflit russo-ukrainien, après le récent vote à l’ONU sur la condamnation de l’invasion russe.*

Petit regard autocritique sur son propre camp…
Dans une interview à RFI et France 24, le Premier ministre gabonais, Alain-Claude Bilie By Nzé, reconnaît qu’en août 2016, lors de la dernière élection présidentielle, « certains [dans le camp du président-candidat Ali Bongo] ont péché par excès de confiance et ont pensé que c’était plié d’avance, ce qui a rendu plus difficile la question de l’élection. »Mais il ajoute aussitôt : « On en a tiré toutes les leçons et on va aller à l’élection de cette année de manière apaisée en proposant un projet crédible. »
De passage à Paris, le Premier ministre gabonais, qui occupera une position centrale dans la campagne du très probable candidat Ali Bongo, explique aussi pourquoi le Gabon n’invite pas cette année des observateurs électoraux de l’Union européenne. « En 2016, ces observateurs ont contribué à aggraver la situation par des déclarations intempestives et ne tenant pas compte des réalités, affirme-t-il. Mais cela n’aggravera rien, car on va organiser une élection transparente. »
Enfin, sur l’abstention du Gabon à l’ONU, en février dernier, lors du vote condamnant l’agression de l’Ukraine par la Russie, Alain-Claude Bilie By Nze affirme que cette guerre « est loin du Gabon et des pays africains » et que le Gabon « fait des choix en fonction de ses intérêts stratégiques ». Et le Premier ministre gabonais d’ajouter :  « On ne va pas commencer à demander à chaque État de justifier son vote à l’ONU, personne ne le fait pour les pays occidentaux. »

Par : Marc Perelman|Christophe Boisbouvier

Laissez un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles Liés

L’éphéméride de l’espoir : Président Eyadema Gnassingbé.

Etienne Eyademah Gnassingbé, né le 26 décembre 1935 à Pya (Nord-Togo) est...

Élections en Inde : Narendra Modi, le 3ème mandat (970 millions d’électeurs pour un scrutin qui va durer six semaines)

Narendra Modi, l’homme qui a révolutionné l’Inde ces dernières années, est en...

Dialogue national au Gabon: Un bilan positif à mi-parcours

Le dialogue national entamé le 02 avril vient de franchir la mi-parcours....