Aux dernières nouvelles, une attaque d’hommes armés a eu lieu le 16 août dernier dans le village de Darey-Daye, dans la région nigérienne du Tillabéri. Plus de 37 victimes civiles sont à déplorer, dont 4 femmes et 13 mineurs. Un événement qui n’est pas isolé dans cette région où les jihadistes ont connu de sérieux revers ces derniers mois. Plusieurs témoignages évoquent des assaillants arrivés à moto, qui ont ouvert le feu sur tout ce qui bouge, sans distinction. Des scènes similaires sont monnaies courantes au Burkina Faso non loin des frontières avec le Bénin.
Insécurité grandissante
Depuis quelques semaines, la situation dans le nord de la région de Tillabéri, voisine du Mali, ne fait que se dégrader. Des assaillants à moto pullulent partout malgré une forte présence militaire. D’après plusieurs observateurs, les jihadistes massacrent de plus en plus de villageois depuis que plusieurs de leurs hauts cadres ont été neutralisés par l’armée nigérienne et ses partenaires. Selon Human Rights Watch (HRW), 420 civils ont été tués dans l’ouest du Niger depuis le début de l’année.
Au Nigéria, régulièrement des dizaines d’élèves sont enlevés ou capturés. Deux mois et demi après l’enlèvement d’une centaine d’enfants dans une école musulmane du centre du Nigeria, l’inquiétude des familles grandit sur leur sort, après la nouvelle de la mort de quatre élèves en captivité.
Inébranlables, les ravisseurs exigent davantage d’argent, selon des sources. concrètement, la lutte contre Boko haram peine à donner des résultats.
Le Bénin coincé entre ces feux tient bon. La police et l’armée béninoises veillent au grain. C’est le moment de saluer la bravoure et le sacrifice de ces fonctionnaires qui donnent pour que jamais la chienlit ne s’installe chez nous.