Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a exhorté ce mardi 12 novembre ses partisans au calme après les avoir appelés à « se venger » des violences commises selon lui sur ses militants par des opposants, qui ont dénoncé un « appel au meurtre » à six jours des élections législatives. Selon les informations, ils sont plusieurs centaines réunies sur le rond-point près de l’École normale, banderoles vert, jaune et rouge autour du cou, vuvuzela à la main. Ils étaient très remontés par les violences de la veille à Saint-Louis comme Mamie Touré, de la jeunesse Pastef : « C’est la troisième fois qu’on nous attaque. C’est trop. Maintenant, on est venus montrer notre force, notre mobilisation, montrer qu’on est plus nombreux et que l’on est plus investi qu’eux. » Venu de Parcelles assainies à l’appel d’Ousmane Sonko, cet étudiant va même plus loin : « œil pour œil, dent pour dent, gatsa gatsa… On va pas attendre des protocoles que le ministre de la Justice va peut-être émettre. Non, nous sommes plus nombreux. » Mais partout, les forces de l’ordre sont bien présentes et lorsque la tension monte à l’approche du quartier du maire de Dakar, les gaz lacrymogènes calment tout de suite les ardeurs. Objectif, pas de grabuge comme l’explique Birham Fall, militant : « Nous allons répondre dans les urnes, nous allons les battre le 17 novembre. Nous allons leur montrer que le Sénégal appartient au Pastef, à Ousmane Sonko et au président Bassirou Diomaye Faye. » Et quand Ousmane Sonko arrive enfin devant les milliers de supporters. Il n’est plus question de vengeance : « Je vous demande de retourner à la campagne électorale, tout ce que j’avais déclaré je vous demande de le désactiver. Ne provoquez personne, n’insultez et ne frappez personne. L’État fera le travail sur les personnes arrêtées, mais je vous demande de rester vigilant. »
Flora HOUNSOUNOU