Décès de l’ex-Premier Ministre du Niger, Hama Amadou Un grand africain s’en est allé (L’ancien Président du Parlement et ancien premier Ministre est mort à l’âge de 74 ans)

Hama Amadou n’est plus. L’ex-Premier Ministre nigérien et ancien Président de l’Assemblée nationale de 2011 à 2014 est décédé mercredi à l’âge de 74 ans à Niamey. Opposant de premier plan au Président Mohamed Bazoum, il était rentré au Niger en septembre 2023 après le coup d’Etat du Général Tchiani.
En avril 2021, il est autorisé à se rendre en France pour des soins. Avant cela, Hama Amadou était en détention préventive dans une prison à Filingué, à l’ouest de Niamey, accusé d’être l’un des responsables des troubles ayant suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 21 février 2021, remportée par Mohamed Bazoum.
Rentré au Niger en 2019, Hama Amadou a été une nouvelle fois incarcéré avant d’être relâché en 2020. Cependant, sa candidature à la présidentielle de décembre 2020 a été rejetée par la Cour constitutionnelle, laissant ainsi la voie libre au successeur du Président Mahamadou Issoufou.
Sous le régime de ce dernier, l’ex-Premier Ministre avait également été incarcéré pendant plusieurs mois en 2015 pour des accusations de trafic d’enfants. Malgré cette détention et le fait qu’il n’ait pas pu mener campagne, il réussi à obtenir la deuxième place à l’élection présidentielle de 2016, recueillant près de 18 % des voix.
Hama Amadou avait également été incarcéré en 2009 sous le régime de Mamadou Tandja pour un présumé détournement de fonds. La justice a finalement prononcé un non-lieu en sa faveur, mais Hama Amadou a dénoncé ce qu’il considérait comme un complot visant à l’écarter de la présidentielle. Finalement, ce scrutin ne s’est pas tenu, le Président Mamadou Tandja ayant été renversé, le 18 février 2010.
Hama Amadou a été Premier Ministre du Niger, de 1995 à 1996 sous la présidence de Mahamane Ousmane puis de 2000 à 2007 sous le Président Mamadou Tandja.
Avec son décès, le Niger perd un de ses dignes fils et l’Afrique perd un de ses valeureux défenseurs.

Mick de BADAR
(Sources Internet