Le Ministre de la Justice et de la Législation, Séverin Quenum, a apporté quelques clarifications relatives à la convocation du député Valentin Agossou Djènontin. Il s’agit, à en croire le ministre de la Justice, d’une affaire de vol de document qui a suscité cette convocation du député dont lui et d’autres prévenus doivent répondre.
Ce qui justifie la convocation du député Valentin Agossou Djènontin par les services de l’Office central de répression de la cybercriminalité est une affaire de vol de document. Contrairement à ce que ce dernier a affirmé sur une chaîne de télévision internationale, alléguant que juste après la clôture de la session parlementaire, le garde des Sceaux a instruit le procureur spécial aux fins de connaître de son dossier, Séverin Quenum a apporté sa part de vérité. Le député n’aurait pas restitué la vérité, selon le garde des Sceaux. « Dans l’absolu c’est faux, il a simplement dit une contre-vérité », rétorque Séverin Quenum. « Ce qui s’est passé dans mon cabinet, c’est extrêmement grave », poursuit le ministre. « J’ai fait des courriers à l’endroit du procureur spécial que j’ai découvert sur les réseaux sociaux. Je dois préciser que les courriers ont été édités vendredi soir vers 21 heures. Ils n’étaient pas déjà sortis du cabinet ministériel que dimanche ils étaient sur les réseaux sociaux. Les destinataires ne les avaient pas reçus. Il s’agit de courriers confidentiels », se désole le ministre. Il a indiqué avoir demandé au procureur général près la Cour d’appel d’ouvrir une enquête sur les processus qui ont conduit à ce que la lettre confidentielle se retrouve sur les réseaux sociaux, sans être sortie de son cabinet. Le personnel du cabinet y compris des magistrats ont été convoqués par la Police pour des suites de l’enquête ouverte. L’auteur de la divulgation de la lettre, d’après le ministre, un proche du député est passé aux aveux et a reconnu qu’il a profité de l’inattention de la secrétaire pour empocher le document, dont il a envoyé copie à l’honorable. « L’enquête a révélé que le député, non seulement est celui à qui le document a été envoyé, mais aussi il est celui qui l’a mis sur les réseaux sociaux », a fait savoir le ministre de la Justice qui note que c’est un cas de flagrant délit. D’où la convocation à lui adressée pour vérifier les déclarations de l’agent. « Cette convocation n’a rien à avoir avec l’autorisation de poursuite au sujet des faits qui lui seraient reprochés », a informé le ministre Séverin Quenum qui conclut à une insulte à la magistrature.
Source : La Nation