Contrôle de l’action gouvernementale par l’Assemblée Nationale : Le Gouvernement interpellé sur la consommation de la chicha au Bénin

Les représentants du peuple semblent être suffisamment fâchés contre le phénomène de la consommation de la chicha et de l’empleur que cela prend en République du Bénin. Les jeunes dans les bars, ne s’adonnent qu’à ce phénomène, selon les honorables députés et il n’y a qu’à faire un tour dans ces bistrots et bars dans les nuits pour constater réellement le désastre. Et donc, les députés de la 8e législature sont très préoccupés de cette situation de pente que vit le Bénin qui risque de l’amener dans l’avenir vers le décor et l’ont montré ce jeudi 23 juin 2022 au palais des Gouverneurs à Porto-Novo.

Et comme il s’agit d’une question qui tourne autour des phénomènes et événements qui touchent l’intérieur et la sécurité de la population Béninoise, de surcroît la jeunesse, c’est le ministre de l’intérieur et de la sécurité qui a été appelé à la barre pour subir les interrogations et différentes préoccupations des représentants du peuple en la matière. Alassane Seïdou a ainsi fait l’objet de questions orales liées à la consommation de la chicha, venant des Parlementaires et conduites de main de maître par le président de l’Institution, Louis Gbehounou Vlavonou, préoccupation posée depuis 2020, il y a déjà 2 ans par l’honorable Nazaire Sado. À l’unanimité, ils ont tous déploré la situation qui a cours actuellement dans le pays face, posant un véritable problème de santé aux populations, particulièrement à la Jeunesse.

Il faut dire que les questions auxquelles le ministre Alassane Seïdou a essayé de satisfaire les préoccupations des Parlementaires, ont tourné autour de 3 volets. Les bars et bistro qui produisent ce phénomène dangereux et où la jeunesse va se ressourcer, ont-ils reçu une autorisation ? Ensuite, existerait-il une statistique au ministère de la santé concernant les répercussions dangereuses de cette situation sur la santé des populations ? Et enfin, le troisième volet et ce qui a paru être le plus débattu, c’est comment éradiquer définitivement ce problème de sécurité et de santé du territoire national. Ainsi les Parlementaires ont donc fait des propositions de solutions à l’endroit du Gouverment pour qu’il agisse le plus tôt. Les apports de solutions ont varié d’un député à un autre, mais tous allant dans le sens de l’éradication du phénomène.

Pour l’honorable Nazaire Sado, instigateur de la problématique, le Gouvernement même est conscient de la situation, mais il sera bloqué chaque fois qu’il voudra agir puisqu’il n’y a pas une législation spécifique en la matière. Selon lui, ce n’est pas une question d’amende qui en viendra à bout de ce phénomène. C’est un arrêté interministériel qu’il faut d’abord pour y faire face véritablement en attendant le vote en bonne et due forme d’une législation. Proposition et position épousée par la majorité des honorables députés s’étant prononcée sur le sujet. Les essais de solutions proposés par les députés vont du renforcement de la loi sur le tabagisme en passant par une interdiction tout simplement de l’importation de la chicha. Dans son intervention, l’honorable Bénoit Dègla a démontré la dangerosité de la chicha par le fait que prendre et humer de la chicha << pendant une heure équivaut à plus de deux paquets de cigarettes >> avant d’ajouter << S’il y a un texte qui interdit la cigarette, il faut la reviser, comme la chicha est plus dangereuse que la cigarette et dire comment la consommer >>, s’est préoccupé l’honorable. Mis à part les députés Chantal Ahyi et Florentin Tchaou qui eux, ont plutôt opté pour un encadrement que d’une éradication totale de la consommation de la chicha. Selon Florentin Tchaou, un encadrement du phénomène au lieu d’une éradication puisqu’il s’agit d’une question économique.

Aristocrate Goussikindé

Quitter la version mobile