C’est désormais officiel, le Burkina Faso le Mali, le Niger ne sont plus membres de la CEDEAO. Les trois (03) pays de l’Alliance des États du Sahel avaient annoncé leur retrait le 28 janvier 2024, avec effet immédiat. Les statuts de la CEDEAO prévoyaient un délai d’un an. À compter de ce mercredi 29 janvier 2025, les deux (02) parties considèrent donc que ce départ est effectif. Mais de nombreuses questions essentielles restent à régler. À partir d’aujourd’hui, la CEDEAO et les pays de l’AES doivent initier et négocier les « formalités de retrait ». De quoi s’agit-il exactement ?
Les pays de l’AES ne quittent pas l’UEMOA – qui échappe étrangement aux accusations de manipulation dont la CEDEAO fait l’objet. La liberté de circulation des personnes et des marchandises reste donc garantie dans cet espace qui rassemble huit (08) pays, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou encore le Bénin, ce qui limite les enjeux des discussions à venir.
Dès aujourd’hui, 29 janvier 2025, l’assurance automobile CEDEAO « carte brune » n’est plus valable pour les ressortissants du Mali, du Niger et du Burkina.
Il faut souligner que sans le Burkina Faso, le Mali et le Niger, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest se rétrécit de trois (03) de ses membres.
Il y a un an, les trois (03) régimes militaires avaient annoncé leur départ de l’organisation régionale. Leur retrait devient effectif ce mercredi 29 janvier 2025.
Le 28 mai 2025, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fêtera ses 50 ans. Mais seuls douze (12) pays, au lieu de quinze (15), célébreront le jubilé d’or. A partir de ce mercredi 29 janvier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger n’en feront officiellement plus partie. La CEDEAO deviendra un bloc d’Etats côtiers amputé de ces trois (03) pays enclavés, rassemblés depuis le 16 septembre 2023 au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Le 28 janvier 2024, il y a un an jour pour jour, le trio avait provoqué un séisme diplomatique en annonçant son retrait de la CEDEAO. Une rupture dont l’institution a tardé à saisir la réalité et l’inéluctabilité.
Aussi s’est-elle fait prestement rembarrer par les régimes militaires de l’AES, quand, soucieuse d’éviter une dislocation brutale, elle a proposé le 16 décembre six mois «de transition, au cours [desquels] les portes de la CEDEAO resteront ouvertes aux trois (03) pays». Tel un «prétendant quémandant sans cesse les faveurs d’une demoiselle absolument pas intéressée», illustrait métaphoriquement le quotidien burkinabè le Pays.
«Notre communiqué du 28 janvier 2024 précisait pourtant un “retrait sans délai”. On n’allait pas s’encombrer du respect des textes [la CEDEAO prévoyant une notification par écrit un an avant le retrait effectif.
Mesmin Afanou
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