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Campagne électorale marquée par des violences au pays de la Teranga : La démocratie sénégalaise (Une démocratie qui faisait rêver en Afrique est désormais contaminée et se retrouve à la croisée des chemins)

Le peuple sénégalais a un précieux rendez-vous avec les urnes le 17 novembre 2024. En effet, les élections législatives l sont prévues pour cette date et la campagne électorale bat son plein en ce moment.
Organisé à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Bassirou Diomaye Faye il y a presque deux (02) mois, ce scrutin peut permettre au chef de l’État d’obtenir la majorité parlementaire et les moyens d’agir.
Les Sénégalais auront a choisir parmi quarante une (41) listes de candidats. Un embarras du choix qui s’explique par l’absence de parrainage citoyen qui sert de filtre à candidatures.
Les électeurs sénégalais vont certainement se concentrer sur les quatre (04) regroupements politiques les plus connues, trois (03) du côté de l’opposition animée par l’ancien Président Macky Sall, l’ex-premier ministre Amadou Ba, et l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall et une du côté du pouvoir en place le Pastef avec en tête de liste le Premier Ministre nommé en avril, Ousmane Sonko. Ce dernier a récemment appelé à la vengeance après l’attaque selon lui, des partisans de son parti à Dakar, Saint-Louis ou encore Koungueul. Sa prise de position lui a attiré les foudres de l’opposition qui a dénoncé un appel au meurtre. Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a dénoncé dans la nuit de lundi 11 novembre 2024 à mardi des attaques subies par son camp dans plusieurs zones du pays, à six (06) jours des élections législatives, appelant à les venger. « Nous exercerons notre droit légitime à la riposte », a-t-il assuré, avant de finalement exhorter au calme plusieurs heures plus tard.
Il a appelé après ses partisans au calme après les avoir appelés à « se venger » des violences commises selon lui sur ses militants par des opposants, qui ont dénoncé un « appel au meurtre » à six jours des élections législatives.
Ousmane Sonko, tête de liste du parti Pastef aux législatives et chef de gouvernement depuis avril, a fait état dans la nuit de lundi à mardi sur son compte Facebook d’attaques subies par son camp à Dakar, Saint-Louis (nord) ou encore Koungueul (centre). Il les impute à des sympathisants du Maire de Dakar Barthélémy Dias, qui dirige une coalition concurrente en lice aux élections législatives de dimanche, et a été condamné pour la mort d’une personne par balle en 2011 dans un contexte de violences politiques.
Le Pastef, parti au pouvoir, vise une majorité permettant à Diomaye Faye, vainqueur de la présidentielle de mars, et à Ousmane Sonko, de mettre en œuvre leurs promesses électorales de rupture et de transformation de l’État sénégalais.
Attaqué de partout , le premier Ministre a appelé dans la soirée du mardi 12 novembre ses militants à « continuer la campagne dans le calme et la paix pendant les quatre (04) jours qui restent » avant la fin de la campagne vendredi soir. « N’attaquez personne, ne frappez personne, ne provoquez personne. Désactivez tout mais qu’on reste vigilant », a-t-il déclaré. Il avait plus tôt tenu des propos virulents et ceci est resté dans la tête des militants et sympathisants. « Que chacune des agressions subie par le Pastef de leur part depuis le début de la campagne, que chaque patriote qu’ils ont agressé et blessé soit proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte », avait il déclaré exactement.
« Barthélémy Dias et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays », a-t-il dit.
Au début de la campagne, « j’ai appelé les Ministres de l’Intérieur et de la Justice en tant que candidat. Trois (03) agressions, zéro arrestation. C’est la faillite de l’État », a déclaré Ousmane Sonko lundi en langue locale wolof, sur une vidéo consultée par l’AFP sur une télévision locale.
Ousmane Sonko s’exprimait à Rufisque, près de Dakar, après les incidents à Saint-Louis. Il a accusé des opposants d’avoir « violemment attaqué et blessé » ses partisans dans cette ville avec des « couteaux, sabres et grenades lacrymogènes ».
« J’interpelle une fois de plus l’État du Sénégal. Un État ne doit pas être faible. J’ai plusieurs fois interpellé monsieur le Président de la République. Si l’État ne règle pas ce problème, nous allons le faire nous-même et nous avons les moyens de le faire », a dit Ousmane Sonko.
La coalition de l’actuel Maire de Dakar, Barthélémy Dias, Samm Sa Kaddu, a dénoncé dans un message publié sur les réseaux sociaux un « appel au meurtre assumé par l’actuel Premier ministre sénégalais ». Elle dit avoir été elle-même visée par de « multiples attaques ».
« Ousmane Sonko, dévoré par la peur de la défaite, tente désespérément de museler la démocratie en tentant d’instaurer un climat de terreur » ajoute-t-elle.
« La coalition Samm Sa Kaddu tient Ousmane Sonko pour responsable de tout ce qui pourrait arriver à ses membres, ses militants, ses sympathisants et ses électeurs », dit-elle.
Des heurts ont eu lieu le 30 octobre 2024 à Koungueul entre des partisans de l’opposition et du pouvoir, alors que le convoi d’Ousmane Sonko battait campagne.
Le siège dakarois d’un parti d’opposition a été attaqué le 28 octobre 2024 par des inconnus qui s’en sont pris à des véhicules, ont cassé des vitres et déclenché un incendie.
Face à toutes ces situations de violences verbales et physiques, le Président Diomaye Faye avait appelé le 25 octobre tous les acteurs des élections à la « modération ».
« À l’approche de la campagne électorale pour les élections législatives, j’invite tous les Sénégalais en particulier les acteurs politiques quels que soient leur bord à éviter les dérives dans leurs discours et leurs actes », avait-il déclaré.
L’ex-président Macky Sall et le premier Ministre Ousman Sonko, qui avait désigné Diomaye Faye pour le remplacer à la présidentielle après l’invalidation de sa candidature, se sont livrés avant l’alternance du printemps dernier trois (03) ans d’un bras de fer qui a fait des dizaines de morts et des centaines d’arrestations.
Il faut dire que quarante-et-une (41) listes ont été retenues en vue de ces élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 au Sénégal. Liste validée par la direction générale des élections (DGE) et consignée dans un arrêté.
Près d’une cinquantaine (50) de partis, coalitions de partis et entités regroupant des indépendants avaient soumis leurs candidatures auprès de l’organe chargé des élections.
Six (06) dossiers de candidatures ont été déclarés irrecevables par la commission de vérification de la DGE. La coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) est disqualifiée au scrutin majoritaire dans le département de Bakel où deux (02) sièges sont en jeu et dans le département Afrique de l’ouest (Diaspora) qui va fournir trois (03) sièges, et ce à cause de listes incomplètes dans les deux (02) départements, selon l’arrêté.
La coalition TWS est dirigée par l’ancien Président Macky Sall dont le parti s’est ligué avec le Parti démocratique sénégalais (PDS) de son prédécesseur à la tête de l’Etat, Abdoulaye Wade. En face d’eux, le parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) dont la liste est dirigée par le Premier Ministre Ousmane Sonko avec comme ambition de doter le régime d’une majorité à l’Assemblée nationale.
L’ancien Premier ministre Amadou Bâ, candidat malheureux de la coalition au pouvoir lors de la dernière présidentielle est à la tête de la liste de la coalition Diam ak Njarign (Paix et utilité) tandis que l’actuel Maire de Dakar Bathélémy Dias est la tête de la coalition Samm sa Kaddu (respecter sa parole).
La campagne électorale a démarré le 27 octobre 2024 pour prendre fin le vendredi 15 novembre. Cents soixante cinq (165) sièges sont en jeu pour ces élections.
Le Senegal était envié sur le continent du fait de l’élégance de sa démocratie mais depuis quelques temps, on se rend compte que cette démocratie a pris un coup ou prend de sérieux coups. La violence verbale et même physique qui a émaillé la campagne électorale qui s’achève vient confirmer la thèse selon cette démocratie est déjà contaminée aussi, et c’est dommage.

Mick de BADAR
( Sources internet

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