La diplomatie doit pouvoir l’emporter sur les sentiments et la politique. La gestion d’un pays mérite de tenir compte des rapports de forces et des intérêts vitaux de son pays. C’est ce qui probablement explique la réaction du gouvernement du Président Patrice Talon. En effet, c’est ce que le Bénin vient d’exprimer à la junte militaire au pouvoir à Niamey en décidant de bloquer à Sèmè, tous les navires qui viendront prendre le pétrole nigérien. Dans la foulée, l’exportation du maïs Béninois est interdite et donc le Niger n’aura plus droit au maïs du Bénin que les Nigériens aiment pourtant bien. Deux sanctions qui viennent en fait répondre à la réaction des nouvelles autorités nigériennes qui refusent d’ouvrir la frontière de leur côté après que le Bénin ait répondu favorablement à l’appel de la CEDEAO et de celui des populations Nigeriennes et Béninoises pour ouvrir la frontière du côté Béninois.
Le Général Abdourahamane Tiani et le gouvernement de transition du Niger n’ont pas aidé à la bonne évolution du dossier des frontières entre les deux (02) pays. Cela fait des mois que le gouvernement du Bénin a fait preuve de bonne volonté avec une approche de bon voisinage après la période difficile faisant suite à la décision de l’instance sous régionale. Maintenant que le gouvernement Béninois vient de prendre cette décision éminemment sensible, peut-être que les nouvelles autorités Nigériennes sauront faire ce qu’il faut, pour aider au rétablissement de l’équilibre des relations entre les deux (02) pays. Le Bénin ayant prouvé déjà sa bonne volonté. L’intransigeance ne résout jamais aucun problème, il faut savoir parfois être juste, raisonnable et flexible pour faciliter l’évolution des choses.
De sources bien introduites, le Président de Tiani aurait convoqué une réunion d’urgence pour réfléchir à l’ouverture imminente de la frontière. Vivement que le nécessaire soit fait pour aider au rétablissement des bonnes relations entre ces deux pays frères.
Mesmin Afanou