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Bénin : Requêtes de l’ancien président Boni Yayi exprimés à l’endroit de la CRIET

L’ancien président Boni Yayi, par la voix de ses avocats s’est prononcé sur le dossier Icc Services. Accusé par les témoins et accusés d’être le « Promoteur de Icc Services », il a tenu a clarifier certains points.

Les conseils de Boni Yayi ont déclaré au cours d’un point de presse diffusé sur les réseaux sociaux, qu’ils poursuivront les auteurs de fausses déclarations, mais veulent éviter aussi que l’ancien Chef d’Etat ne soit perçu dans l’opinion comme celui par qui le scandale est arrivé. Boni Yayi requiert alors de la justice  qu’elle pâlie à l’abstention de la Cour connaissant du procès ICC, notamment en matière d’exigence de preuves en soutien des allégations des témoins, sachants, et accusés.

En un mot Boni Yayi demande à ses pourfendeurs d’exhiber des preuves.

Lire le Communiqué :

COMMUNIQUÉ DE PRESSE RELATIF À L’ACTION JUDICIAIRE INTENTÉE PAR L’ANCIEN PRÉSIDENT THOMAS BONI YAYI

Il a été abondamment relayé que l’ancien président Thomas Boni YAYI , dans le cadre du procès ICC en cours, aurait “assigné en diffamation” certaines personnes quant aux propos tenus par elles.

En notre qualité d’avocat de l’ancien président de la république, nous venons par le présent point de presse :

  • Situer l’opinion publique sur la réelle nature de l’action judiciaire
  • Expliquer les fondements juridiques et sociaux de ladite action

1- Sur la nature juridique de l’action judiciaire

Afin de ne pas laisser libre court aux affirmations et interprétations erronées, il importe de préciser qu’il s’agit plutôt d’une “plainte avec constitution de partie civile pour faux témoignage” à l’encontre de l’ancien procureur Général Georges Constant AMOUSSOU,pour avoir affirmé sans ambiguïté que “Le promoteur de ICC-SERVICES est bel et bien monsieur THOMAS BONI YAYI avec la complicité de ses collaborateurs”.

Cette plainte avec constitution de partie civile a été adressée au président du Tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou, sur le fondement des dispositions de l’article 361 du code pénal qui dispose ainsi qui suit: “QUICONQUE SERA COUPABLE DE FAUX TEMOIGNAGE EN MATIÈRE CRIMINELLE, SOIT CONTRE L’ACCUSÉ,SOIT EN SA FAVEUR, SERA PUNI DE LA PEINE DE LA RÉCLUSION…”

2- Sur la justification juridique et sociale de l’action

Ces allégations et insinuations ont été faites sous serment, à une audience non seulement publique, mais de surcroît retransmise en directe sur plusieurs chaines de radios du Bénin et par la presse écrites.

Dans une atmosphère sociale lourdement chargée par la réouverture de cette affaire dont les séquelles tardent à cicatriser dans les familles disloquées et meurtries du fait de ce drame économique, ces affirmations, au demeurant pures affabulations mensongères, s’écartent à tout point de vue de la vérité, mais plus gravement, tendent à présenter et installer Mr Thomas Boni YAYI dans l’inconscient collectif, comme la source de cette escroquerie à grande échelle.

Il ressort des auditions, qu’aucun élément de preuves n’a ni été requis par la Cour de répression des Infractions Économiques, ni par les avocats des parties au procès, ni été apporté par l’ex Procureur général, dont la fonction et le grade antérieurs renforcent l’obligation de prudence dans de tels cas, pour ne pas nuire par une telle attitude dolosive à l’honorabilité et à la réputation de notre client.

A notre surprise, ni la cour, ni le procureur spécial, et dans une moindre mesure les avocats ayant adressé des questions au témoin, et qui doivent s’assurer de la véracité des faits allégués par un témoin, et enclencher une action publique au besoin, n’ont encore veillé à l’exigence de la vérité.

Cette situation pourrait instiller dans la conscience collective que lesdites affirmations faites par Monsieur Georges Constant AMOUSSOU seraient fondées d’une façon ou d’une autre, et exposer ainsi notre client à la vindicte populaire et aux accusations de tout genre, si ce n’est la véritable finalité recherchée à travers la retransmission en direct dudit procès sur les ondes de radios.

3- Requête de notre client

Monsieur Thomas Boni YAYI requiert de la justice qu’elle pâlie à l’abstention de la Cour connaissant du procès ICC, notamment en matière d’exigence de preuves en soutien des allégations des témoins, sachants, et accusés.

Il reste convaincu que la recherche de la vérité et l’administration de la bonne justice doivent habiter la CRIET et chaque acteur, notamment par l’invitation au respect du principe sacro saint de la charge de la preuve

La solennité de la tenue de cette audience, ajoutée à la gravité de ce drame économique qui a laissé des séquelles dans les familles, méritent que la plus grande rigueur dans la recherche de la vérité soit observée pour ne pas laisser place à des “jugements populaires hâtifs”.

A cet effet, une équipe a été mise en place pour les besoins et à la demande de Mr Thomas Boni YAYI, pour, tout le long du procès, relever et donc poursuivre tout acte ou propos qui serait constitutif d’atteinte à son honneur et sa réputation et ce en cas d’abstention de la CRIET à se servir d’office de telles infractions.

Maitre Renaud AGBODJO

Avocat au barreau du Bénin, avocat du président THOMAS BONI YAYI.

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