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Bénin : Les enseignants exigent la démission de Marie-Odile Attanasso

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A travers une déclaration en date du 21 mars 2019, l’Intersyndicale des enseignants du supérieur demande la démission de la ministre Marie-Odile Attanasso. Une exigence qui intervient à la suite de l’interdiction de leur sit-in du 21 mars dernier au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour protester contre la nomination des chefs d’établissements et autres responsables dans les Universités Nationales du Benin.

« Dans le souci de faciliter une sortie rapide de crise, les enseignants du supérieur exigent la démission de Madame la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie-Odile Attanasso », précise la déclaration de l’Intersyndicale.

La crise est née de la décision de suppression du processus d’élection des recteurs et autres responsables assimilés dans les universités publiques du Bénin, prise par le gouvernement le 20 Septembre 2018.
Les enseignants du Supérieur se sont opposés à cette décision qui selon eux remet en cause les libertés académiques acquises depuis de longue date.

Ils ont organisé un sit-in le jeudi 31 janvier 2019 au ministère de l’enseignement supérieur et avait donné un moratoire d’un mois au ministre de tutelle pour revenir sur sa décision.

Selon les manifestants réunis au sein de l’Intersyndicale des enseignants des Universités Nationales du Bénin (UNB) « au lieu de prendre des mesures pour mettre un terme à la crise, la ministre multiplie des actes graves qui n’expriment rien d’autre que sa volonté de détruire l’enseignement supérieur public ». 
« En effet, alors que l’Intersyndicale s’attendait à un signe d’apaisement de sa part après le sit-in du 31 janvier 2019 et l’ouverture du dialogue, Madame la ministre a préféré des actes agressifs et la persécution des enseignants du supérieur, à travers des travaux de recensement des manifestants au sit-in du 31 janvier 2019 et des demandes d’explications adressées à une prétendue liste d’enseignants qui sont appelés à justifier leur participation à cette manifestation ».

Pour eux, « si la participation à un sit-in par un enseignant du supérieur vaut demande d’explication, il devient aisé de déduire le but ultime de la suspension des élections dans les UNB››. ’’Madame la ministre et le gouvernement sont en train de mettre en œuvre leur plan de liquidation des libertés publiques », a exposé la déclaration de l’Intersyndicale.

Elle rappelle que lorsque les principaux acteurs du régime actuel ont été victimes des actes graves de persécution en 2013-2014, les enseignants du supérieur, compte tenu de leurs obligations statutaire imposant la défense des libertés, ont manifesté leur désapprobation à travers des déclarations, des communiqués, des motions de grève et d’autres actions.

L’Intersyndicale exige aussi un message d’excuses de la part du ministre auprès de tous les enseignants à qui elle avait adressé une demande d’explication.

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