Bénin : Déclaration du PARTI POUR LA LIBERATION DU PEUPLE (PLP)

DECLARATION SUR LE COMPLOT SORDIDE TALON-DJOGBENOU-BATOKO-GNONLONFOUN-TESSI-TIANDO CONTRE LA DEMOCRATIE ET LE PEUPLE

Cotonou, Bénin, le 2-04-19/12h30 mn : Le président Patrice Talon et ses thuriféraires fuient la compétition électorale et préfèrent un match amical en famille, sans la moindre adversité, entre les deux blocs présidentiels.

Convaincus de prendre une bonne raclée dans les urnes face à l’opposition, le président de la République et ses soutiens, « godillots et corrompus », évitent la compétition, préférant l’exclusion, la ruse et la tricherie à grande échelle.

La concertation entre les présidents des institutions de la République (une vraie mascarade), hier, a permis de valider l’exclusion de l’opposition des élections législatives du 28 avril 2019 sous le fallacieux prétexte de l’ « échec de la médiation engagée par le Chef de l’Etat pour obtenir le consensus nécessaire à la modification de la législation en vigueur sur la charte des partis politiques et le code électoral ». « Regrettant cette absence de consensus, les présidents des institutions appellent à la poursuite du processus électoral et à la tenue des élections à bonne date », a annoncé le porte-parole des présidents des caisses de résonnance de Patrice Talon au niveau des institutions de la République, Joseph GNONLONFOUN.

C’est un secret de Polichinelle que depuis trois ans, ces institutions sont transformées en chambre d’enregistrement de la « Rupture » pour servir les intérêts égoïstes et inavoués du prince au détriment des intérêts supérieurs de la Nation.

C’est donc Joseph GNONLONFOUN dont le mandat de Médiateur de la République a expiré depuis presque 2 ans et toujours en poste en violation des textes de la République que le dictateur Patrice Talon a instrumentalisé pour venir servir une telle salade nord coréenne aux Béninois.

Cette déclaration des présidents des institutions de la République, qui ont préféré satisfaire les caprices de leur maître dans le but d’avoir une Assemblée nationale à sa botte, confirme clairement le deuil de la démocratie et de l’Etat de droit au Bénin.

Personne ne peut plus contester la vassalisation de ces institutions. Personne ne peut plus contester la manipulation de leurs présidents contre la démocratie et le peuple. Tout est encore plus clair désormais : le président Patrice Talon, avec la complicité de ces institutions et celle de certains acteurs sociaux (société dite civile et syndicalistes corrompus) et intellectuels « tarés et apatrides », enterre notre démocratie pour donner naissance à la « démocrature », mettant ainsi à mal la paix, la stabilité, la sécurité, la cohésion sociale et l’unité nationale.

Par cet acte totalement antidémocratique, le chef de l’Etat et ses valets tiennent absolument à aller aux élections sans concurrence. Les députés aux ordres de la majorité parlementaire veulent revenir au Parlement sans compétition. Quelle honte !

L’exclusion conduit à la violence. Notre pays, déjà fragilisé, pillé, fracassé, dépouillé, divisé, fragmenté, meurtri avec un visage osseux et descendu de son piédestal, n’a pas besoin d’une crise électorale. On sait quand ça commence, mais jamais quand ça fini.

Le Parti pour la Libération du Peuple (PLP) prend à témoin la communauté nationale et internationale sur la gravité de la situation, invite toutes les forces politiques de l’opposition à en tirer toutes les conséquences pour apporter la riposte idoine et appelle le peuple à faire appel à tous les moyens démocratiques pour faire échec à ce coup de force politique.

Le temps des discours est terminé. Place maintenant à l’action conséquente, conformément à la Constitution du 11 décembre 1990. Le président Patrice Talon devra choisir entre l’ouverture du scrutin à tous les partis d’opposition ou quitter le pouvoir sans délai et sans condition.

Béninois debout pour défendre ta liberté !

LE BUREAU EXECUTIF NATIONAL