A LA UNEAFRIQUEANNONCESCOMMUNIQUEPOLITIQUESOCIETE

Après le coup d’Etat au Gabon: Le Gal B. Nguema prête serment (Il devient le Président de la transition et fait des promesses)

Le nouvel homme fort du Gabon, le Général Brice Oligui Nguema, s’est présenté comme le « Président de la transition», cinq (05) jours après avoir renversé le Président Ali Bongo Ondimba. Il promet des «élections libres», sans donner un calendrier précis, ainsi qu’une amnistie pour les « prisonniers d’opinion ».
Le Général Brice Oligui Nguema qui a renversé Ali Bongo au Gabon, a donc prêté serment le lundi 04 septembre 2023 comme Président d’une «transition» dont il n’a pas fixé exactement la durée, promettant d’installer des «institutions plus démocratiques» avant des «élections libres».
Des militaires putschistes avaient annoncé le 30 août 2023 la «fin du régime» de Ali Bongo Ondimba, qui dirigeait le Gabon depuis quatorze (14) ans, moins d’une heure après la proclamation de sa réélection lors de l’élection du 26 août 2023, estimant qu’elle avait été truquée.
Le lendemain, ils avaient proclamé le Général Oligui Nguéma, Président d’un Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
«Je jure devant Dieu et le peuple gabonais de préserver en toute fidélité le régime républicain», «de préserver les acquis de la démocratie», a déclaré devant des juges de la Cour constitutionnelle.
Le Général Oligui Nguéma a également promis des «élections libres» et «transparentes» à l’issue de la période de transition et s’est engagé à amnistier les «prisonniers d’opinion».
Il faut souligner que la famille Bongo dirigeait le Gabon depuis plus de 55 ans, ce pays d’Afrique centrale, parmi les plus riches du continent africain grâce à ses ressources minières (pétrole) mais dont la richesse, selon plusieurs sources, était accaparée par une élite accusée de «corruption» «massive» et de «mauvaise gouvernance».
Ali Bongo Ondimba, en résidence surveillée depuis le putsch, avait été élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui avait déjà dirigé le pays plus de 41 ans. Le «patriarche» était aussi l’un des piliers de la «Françafrique».
Le Mercredi passé à l’aube, moins d’une heure après la réélection annoncée à près de 65% du Président sortant, Ali Bongo Ondimba, des militaires ont proclamé «la fin du régime», signant un putsch «sans effusion de sang», a assuré le Général Brice Oligui Nguéma.
L’Union africaine, l’Union européenne, l’ONU et une grande partie de la communauté internationale ont condamné le coup d’Etat mais en insistant généralement sur une «différence» avec les putschs dans d’autres pays du continent (huit en trois ans) parce qu’il a été précédé, selon elles, d’une élection manifestement frauduleuse. «Un coup d’Etat institutionnel», a même souligné le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Depuis, le Général Brice Oligui Nguéma a enchaîné, à un rythme effréné, des heures de discussions très médiatisées avec l’ensemble des «forces vives de la Nation»: le clergés gabonais, les chefs d’entreprise, les syndicats, la société civile, nombre de partis politiques et anciens Ministres, les ONG, les diplomates, les bailleurs de fonds, les journalistes… Il a pris des notes et répondu longuement aux interrogations et doléances.
Le nouvel homme fort de Libreville martèle qu’il a fait de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance son principal cheval de bataille avec le «redressement de l’économie» et la redistribution des revenus et richesses du pays aux populations.
Il a promis vendredi d’organiser, sans donner des précisions, «des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées». Mais ceci seulement après avoir fait adopter, «par référendum», une nouvelle Constitution pour des «institutions plus démocratiques» et «respectueuses des droits humains». «Sans précipitation», a-t-il précisé.
La junte n’avait pas encore levé le couvre-feu décrété par l’ancien pouvoir au soir de la présidentielle. Pourtant, la vie a repris son cours presque normal dès le lendemain du putsch.
Depuis le coup d’Etat, les télévisions publiques diffusent à l’envi des images de l’un des fils du président déchu, Noureddin Bongo Valentin, et d’autres jeunes hommes proches de lui ou de l’ex-Première dame, sa mère Sylvia Bongo, qui est «détenue» arbitrairement et au secret au Gabon, selon ses avocats. Ils sont tous d’anciens hauts responsables de la Présidence , montrés devant des malles, cartons et sacs débordant de liasses de billets de banque saisis à leurs domiciles, selon les nouvelles autorités.
Ces membres dits de la «jeune garde» entourant Ali Bongo sont détenus notamment pour «haute trahison», «détournements massifs de deniers publics» et «falsification de la signature» du chef de l’Etat, selon les putschistes qui accusent, en écho à l’opposition depuis des années, des membres de la famille proche du Président Ali Bongo Ondimba de l’avoir «manipulé» en profitant des séquelles d’un grave AVC survenu en 2018.

Qui est le Général Brice Oligui Nguéma :
Il est né en 1974 ou 1975 d’un père militaire lui aussi. Il est originaire de la province de Ngouoni, dans le Haut-Ogooué, à l’Est du Gabon, comme les Bongo. Il est membre de la famille Bongo, sa mère étant une cousine du Président Omar Bongo. Formé à l’académie royale militaire de Meknès, au Maroc, il a d’abord servi à la présidence sous le Président Omar Bongo en tant qu’aide de camp. Ensuite, il sert comme attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc puis au Sénégal pendant dix (10) ans. En 2019, il est transféré à la tête du service de renseignements de la Garde républicaine. Six (06) mois plus tard, il passe commandant en chef de la Garde républicaine, dont l’une des missions principales est : « Assurer de façon permanente, la sécurité et la protection du Président de la République, à l’intérieur et à l’extérieur du Territoire National »
Après l’élection présidentielle de 2009 et la victoire de Ali Bongo, Brice Oligui Nguema est nommé attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc puis au Sénégal, ce qu’il qualifie « d’exil ».
En octobre 2019, il est rappelé au Gabon, où il remplace le colonel Frédéric Bongo, demi-frère de Ali Bongo, à la tête du service de renseignement de la Garde républicaine, la Direction générale des services spéciaux. Le 08 avril 2020, alors colonel, il prend le commandement du corps de défense et de sécurité de la Garde républicaine, où il remplace le général Grégoire Kouna.
L’élection présidentielle de 2023, dont les résultats sont annoncés le 30 août 2023, marque le début d’un coup d’État mené par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) . La victoire annoncée du Président sortant Ali Bongo Ondimba est annulée et le Général Brice Oligui Nguema, à la tête du CTRI, est nommé « Président de la Transition » par les putschistes le soir même.
Le 04 septembre 2023, il prête serment au palais présidentiel de Libreville en tant que Président de la Transition, en présence des juges de la Cour constitutionnelle, du Premier Ministre, de la vice-présidente et des Présidents des deux (02) chambres parlementaires sortants.

Mick de BADAR

Laissez un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles Liés

Coopération intercommunale : Rguibi reçu par Atrokpo

Le Maire de Cotonou et Président de l’Association Nationale des Communes du...

Conseil des ministres du mercredi 18 septembre 2024 : L’intégralité du compte rendu

Le Conseil des Ministres s’est réuni mercredi, le 18 septembre 2024, sous...

Concours international Génies en herbe de l’OHADA : Le Bénin gagne pour une nouvelle fois

Le Bénin a une nouvelle fois remporté le prestigieux trophée de la...