Peu après l’investiture de Donald Trump pour un second mandat, son administration a annoncé vendredi la suspension de l’essentiel de l’aide étrangère à l’exception de l’Egypte, d’Israël et de l’assistance alimentaire d’urgence. Le programme Pepfar mis en place sous le président George W. Bush en 2003, un des piliers de la lutte contre le sida et l’un de ses plus retentissants succès, est frappé par la suspension. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit sa « profonde inquiétude » ce mardi 28 janvier face à la décision de l’administration Trump de suspendre le financement de programmes de lutte contre le sida dans des pays en développement, et demandé au gouvernement américain de revoir sa position. « Nous appelons le gouvernement des Etats-Unis à autoriser des exemptions supplémentaires pour garantir la fourniture de traitements et de soins vitaux contre le VIH », écrit l’OMS dans un communiqué, rappelant que ces programmes permettent de fournir les médicaments nécessaires à 30 millions de personnes dans le monde. Il faut rappeler que, l’OMS joue un rôle essentiel pour ce qui est de protéger la santé et la sécurité de la population mondiale, y compris celles des Américains et des Américaines, en s’attaquant aux causes profondes des maladies, en renforçant les systèmes de santé, ainsi qu’en détectant et prévenant les urgences sanitaires y compris les flambées épidémiques et en y ripostant, souvent dans des endroits dangereux où personne d’autre ne pourrait se rendre. Membre fondateur de l’OMS en 1948, les États-Unis contribuent depuis lors à définir et à régir l’action de l’OMS, aux côtés de 193 autres États Membres, notamment en participant activement aux travaux de l’Assemblée mondiale de la Santé et du Conseil exécutif. Depuis plus de 70 ans, l’OMS et les États-Unis ont sauvé un nombre incalculable de vies et protègent la population américaine comme le reste de la population mondiale face aux menaces sanitaires. Les institutions américaines contribuent à l’OMS en tant que Membre, et bénéficient de ce statut. Espérons que les États-Unis reconsidéreront leur position.
Flora HOUNSOUNOU
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