La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a examiné ce lundi 10 mars 2025 le dossier de harcèlement sexuel impliquant plusieurs employés de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Neuf (09) prévenus, accusés de corruption, d’abus de fonction et de harcèlement sexuel, ont comparu devant la Cour. Le procureur a requis une peine de cinq (05) ans de prison à leur encontre et a demandé la relaxe de quatre (04) autres, en raison de doute. Incarcérés depuis le lundi 27 juin 2024, lors de l’audience, les parties civiles, représentées par les sociétés SIPI-Bénin et Bénin Cajou, ont réclamé un franc symbolique et ont insisté sur la condamnation des accusés pour avoir terni la réputation de la GDIZ. Le ministère public a requis une amende de 2 millions de francs CFA, à verser à l’Institut national de la femme (INF) et aux victimes, ainsi qu’un montant identique pour l’indemnisation des victimes. Les prévenus sont accusés d’avoir mis en place un réseau au sein de la zone industrielle de Glo-Djigbé, dans le but d’extorquer de l’argent à des femmes en recherche d’emploi ou de leur soutirer des faveurs sexuelles en échange de promotions. Parmi les treize (13) personnes initialement mises en cause, seuls deux prévenus ont reconnu leur implication dans les faits qui leur sont reprochés. Les autres ont continué à clamer leur innocence, malgré les éléments à charge présentés par l’accusation. Les avocats de la défense ont plaidé pour la relaxe de leurs clients, invoquant un manque de preuves tangibles.. La CRIET a décidé de reporter son délibéré au 14 avril prochain.
Flora HOUNSOUNOU
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