Le Ministère public de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a requis une peine de deux (02) ans de prison, dont un an ferme, à l’encontre de l’ancien directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public du Bénin (AGETIP-Bénin), Raymond Adékambi ainsi que de son co-prévenu. Les deux hommes sont accusés d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux, portant sur un montant présumé de 1,6 milliard de FCFA. Selon les informations, ces financements avaient été initialement prévus pour des projets spécifiques, mais leur mise en œuvre a été suspendue par l’État béninois pour des raisons de priorité. La disparition des fonds a été constatée par l’Assemblée générale des actionnaires de l’Agetip-Bénin, entraînant l’ouverture de la procédure judiciaire à l’encontre de Raymond Adékambi et son co-prévenu. Lors de l’audience, les avocats de l’État béninois ont demandé la condamnation des prévenus à rembourser 1,5 milliard de FCFA, correspondant aux montants débloqués par la BOAD, ainsi que le versement de 100 millions de FCFA de dommages et intérêts. Ils ont également sollicité la confiscation des actions de Raymond Adékambi au sein de l’AGETIP-Bénin. Le ministère public, représenté par le magistrat Amand Donald Reagan Hounguè, a proposé une requalification des faits en « abus de fonction » et « complicité d’abus de fonction », et a requis, en plus de la peine d’emprisonnement, une amende de 500 000 FCFA pour chacun des accusés. les avocats de la défense ont plaidé la relaxe, arguant du manque de preuves tangibles impliquant leurs clients dans la disparition des fonds. Le verdict a été reporté au lundi 24 mars 2025.
Flora HOUNSOUNOU
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